
Huile sur toile,
32 x 26 cm. Novembre 2022
Chien « Rhodésian »
Cheval, d'après l’œuvre
de George Stubbs : "Whistlejacket".
À méditer
Il y a des chiens parias, errants, chassés à coup de pierres.
Il y a ceux qui sont élevés pour leur cuir ou leur chair.
Ceux, savants, éduqués pour leurs crocs ou leur flair
Ceux, précieux, ont un sofa et le civet pour ordinaire
Pour le chien comme pour le maître
nul ne sait ni où ni quand il va naître.
Aliéné à son destin, le chien aboie, mord ou flagorne.
L'humain, à moins que diable et démons le subornent
est libre de résistance, de vertu, d'espérance.
Subir ou choisir. S'abêtir ou s’ennoblir.
Là se joue toute sa joie et son avenir.
Confidence...
Mon humain n'est pas « chien », il me traite bien.
Le fauteuil me convient, le coussin un peu moins.
C'est bientôt l'heure du repas ; et pisser.
Voici la laisse, le sac à merde, le torchon, les bonbons, le collier
et j'en passe.
Il importe de me brosser, me shampouiner, me vacciner, me vermifuger ... Payer ma taxe.
Je suis un signe extérieur de richesse ; souvent de faiblesse.
Le maître, ou plutôt la maîtresse, ici c'est moi.
La « Planète des Chiens » c'est pour demain.
Confidence...
J'aimerais être un cheval, pur-sang, grand, beau et fort.
Tant, que je me réfugie dans le sommeil pour ne pas déprimer.
Dormir, c'est ma faiblesse. Une vie de chien c'est plutôt restreint.
Comment troquer l'idole inaccessible contre un modèle qui édifie ?
Vous qui êtes capables de penser, d'écrire des poèmes, de peindre, de composer, d'aimer et même de prier Dieu,
que faites-vous de votre singulière dignité ?
Aboyer, hennir, ce n'est ni louer ni bénir.
La « Planète de saints » c'est pas pour demain.
M.L